Licencieuse vraiment ? ou libre tout simplement ?
Uranie pour un temps, quelques heures goût piment
Nus comme des amants, collés comme des aimants
Dame, qu’il est plaisant d’admirer ce séant
Indiscutablement callipyge, et dedans…
Dater ce jour béni, doigter ce sexe et puis
Introduire icelui de douceur et d’envie
Xylographie ma mie, de vos doigts sur ma peau
Savez-vous qu’aujourd’hui vos contacts apicaux
Embrasent mon être entier ? c’est de l’acier trempé
Par votre humidité qui va vous pénétrer
Tantôt ma belle amie, pour toute une journée.
Cunnilinguée alors que ma
Hampe en ta bouche se prélasse…
Andromaque, enfin te voilà !
Magnifique danseuse de lovelace…
Baisers qui gémissent et érigent
Ronde de langues parfum chouquettes
Empereur romain, fier aurige
Quelle ivresse que cette minette !
Utérine créature, artiste
Avais-tu prévu de m’occire ?
Telle une virtuose trompettiste
Œuvrant à me faire agonir
Receleuse d’apesanteur
Zélatrice de mon plaisir
Encore merci pour ta douceur
Muser au fil des jours, baguenauder dans sa vie
Est-il activité plus plaisante que celle-ci ?
Récit d’une rencontre par fagots de douze pieds
Cueillaison de souvenirs que j’attache en bouquets
Revenons donc ici à la douce genèse
Elle n’est pas encore toi, tu es déjà en elle
Dans ses mots liminaires, tracés à l’aquarelle
Il m’a semblé ma chère, en ratant un battement
Que mon cœur embarquait pour un voyage charmant
Une première rencontre, teintée d’asymétrie
Indécis scénario impropre à l’alchimie
Néanmoins l’impression qu’il reste tout à jouer
Zélote je deviens, car tu m’as alpagué
Est-il chose plus plaisante que d’apprendre à connaître ?
S’approprier le sens que tu donnes au verbe « être »
Et peu à peu comprendre qui tu es, où tu vas
Pagayer doucement, juste à côté de toi
Ton sourire et tes yeux, ton corps qui vire été
Et tes amours libres, parfois si compliquées
Me fascinent et m’obsèdent, tourbillonnent et chahutent
Bien obligé d’admettre que ton être me percute
Résisterai-je longtemps à un tel ouragan ?
Et comment naviguer lorsqu’ il y a tant de vent ?
C’est toi, ta bienveillance, nos discussions sans fin
Hale-à-bord délicieux, tu m’as pris par la main
A mesure que la houle s’apaisait en mer d’huile
Me voilà sur le pont, naviguant d’île en île
Bon sang, qu’il est plaisant de se laisser porter
Recommencer chaque jour une jolie traversée
Et aimer me plier à cette belle discipline
Que tu ponctues parfois de surprises divines
Un cimetière farceur ou un baiser d’avril
Ariane d’un couloir dont tu t’es faite le fil
Tant d’escales exquises, tant d’instants suspendus
Respirer dans ton cou, t’accompagner fourbue
Et puis trente-cinq minutes d’une table et de toi
Chamade quand tu demandes si demain ça ira
Et t’avoir dans mes bras, pouvoir jouer de ton corps
N’être plus vraiment là quand tu es carnivore
Tout dans ces quelques heures m’a plu et emporté
Quelles que furent tes caresses, elles m’ont ensorcelé
Uniques, je dois l’avouer, bien peu souvent en fait
Ai-je été étonné d’un pompier si parfait !
Te tenir contre moi au moment où tu jouis…
Reconnaissance réelle que tu sois mon amie
Et je l’espère, longtemps, baguenauder dans ta vie.
Jouer à des jeux d’adultes, comme le font les enfants
Etincelle vitale pour sentir le sang battre
Un peu de légèreté et un esprit folâtre
Dans cette parenthèse entre les deux néants
Il s’avère que ce feu, je l’ai trouvé en toi
Tu crépites de lui et tes joues en rosissent
Rien à faire, toute l’eau qui coule entre tes cuisses
Est bien vaine face à cet incendie de joie
N’est-il pas étonnant qu’un matin on se lève
Tout à fait inconscient de la chose qui se trame ?
Et d’avoir envoyé quelques mots à une femme
Magiquement la voilà qui se révèlera Eve
Adam, j’enfilerai ton costume léger !
Résolu à couvrir au plus vite de caresses
Sa soyeuse tenue, le galbe de ses fesses
Conquis par la douceur de son premier baiser
Habeamus corpus que nous puissions soumettre
A la douce prison de nos bras en étau
Mutuellement serrés en étreintes de bourreaux
Besoin d’anéantir le moindre millimètre
Retournons à ce point de l’espace et du temps
Et regardons ensemble ton si joli fantasme
Tu voulus qu’un bandeau te guidât vers l’orgasme
Ressentir sans les voir mes assauts incessants
Outrages éhontés, offense à la pudeur
Il est certain qu’alors, on a croqué la pomme
Serpentine, ondulant sous les vices de l’homme
C’est ma langue qui le mieux a saisi ta chaleur
Et aucune des gorgées que ton plaisir m’offrit
Ne fut celle qui put étancher mon désir
Tel un monstre effrayant dévoré par son ire
Totalement rendu maître de mon pauvre vit
Reste que je veux croire que ce n’est qu’un début
Oralement mais aussi de bien d’autres façons
Il se pourrait très bien que j’en veuille à ton con
S’il y consent bien sûr, ne sera pas déçu !
Oooh matin magique que celui où je retrouve ta plume.
Emportée par tes mots dans des terrains connus et parfois lointains, parfois juste proche … impossible de ne pas vibrer de tes mots, de ne pas être heureuse de te lire émerveillé… Merci pour tout cela … Et je cesse jamais d’écrire …ce serait vraiment trop bête …