Ce doit être l’insomnie qui guide ma démarche ou l’envie d’écrire et de partager à nouveau. Une chose est sûre dans ma vie : mon désir. Rien n’est plus constant que mon désir. Je parle bien de mon désir sexuel, simplement en lui, je me retrouve. Tout le reste est chaotique et changeant mais pour le moment disons et depuis longtemps, tant que mon corps tient le choc, mon désir est permanent.
Je me rend bien compte que ce n’est pas si commun. Je vois bien dans mon entourage que le désir est fluctuant, allant, venant, au gré des saisons, des émotions, des pulsions, des amourettes, des manques, des ruptures… Mais chez moi c’est tout le temps et de manière insatiable.
« Je crois que peut être… Il se pourrait que tu es un problème » tels étaient les mots de Zelda, ma maîtresse quincagénaire. Ça fait longtemps que je sais que c’est un problème particulièrement social. La luxure reste un pêcher et ne jamais fonder un couplé ou une famille reste une chose étrange au regard des autres, amis et famille.
À ces mots, Zelda n’associe pas de jugement, elle croit sans doute m’apprendre qu’en effet j’ai un problème mais ce n’ai pas le cas, je veux dire qu’elle ne me l’apprend pas. Mon corps est une machine à désir. Mon cerveau est cousu de désir. Mon regard aux femmes est façonné par le désir.
Ceci est un journal où je vais laisser couler mes états d’âme quand ils se bousculeront un peu trop fort, quand ils m’empêche de dormir par exemple. Je vais confier ici l’état des lieux de ma vie sentimentale et sexuelle, et rapporter la permanence de mon désir.
J’aime les femmes, et ma recherche de relation est réelle. Mais je ne suis pas capable de fixer. Cette recherche perpétuelle m’a souvent exclu des relations sociales traditionnelles, amicales et familiales. J’y reviendrai bientôt. Pour l’heure je veux faire état du fait que j’ai toujours rechercher une partenaire suffisamment ouverte pour comprendre ce point : j’ai besoin d’avoir des relations multiples avec les femmes.
Accessoirement ceci est une vraie pathologie mais là encore je laisse ce sujet pour une autre nuit.
Je ruminais hier soir. Si bien qu’à un certain moment mon désir s’est éteint. Chose rare. Les doigts, la bouche, la langue, les seins, les fesses, les genoux de la fille qui partage ma couche cette nuit, rien n’y a fait, j’avais le sexe endormi. Zelda est très compréhensive et je me suis vu devoir me confier à elle. Mais j’ai des scrupules à le faire car sa vie peut être assez compliq: é comme ça. Je sais qu’elle me fréquente en partie pour la joie et les plaisirs que l’on se procure. Alors elle m’a dit ces mots : « le problème ».
Je fréquente actuellement deux femmes : Coline, la trentaine, une plantureuse collègue de travail aux cheveux clairs chatain et aux yeux bleux, une fille libre et frivole avec qui je me voyais me poser un peu, mais j’y viendrai, et Zelda 53 ans, une femme sublime, libanaise, les yeux noirs et le teint mâte, une poitrine abondante également. Chacune connait l’existence de l’autre. Quand je vois l’une,l’autre est au courant. Ainsi je mène deux relations ouvertement fondées sur le sexe mais pas seulement. Zelda est mariée et contrairement à Coline, elle n’est pas vraiment frivole. Son mari est un homme d’affaire absent un oeu plus âgé qu’elle, parfaitement en etat de la satisfaire me dit-elle ce qui a tendance à me rassurer curieusement. Ils ont ensemble eu trois enfants.
Cette situation me convient à la perfection. Je n’ai que très rarement de relation avec d’autres femmes mais cela arrive, et mon quotidien se construit autour de ces deux sublimes maîtresses que j’ai la chance de pouvoir satisfaire. La nature de nos sentiments restent flous mais pas la nature de nos relations.
Mon désir n’est pas de séduire, mon désir est d’assouvir mon désir. Le lien honnête que j’ai tisser avec elles, c’est la configuration idéale pour moi. Chacune a des disponibilités fluctuante, et le fait de les voirs de manière intermittente me convient en ce que je peux désirer l’autre et ressentir le manque alors que l’une est dans mes bras échangeant sa chaleur contre la mienne.
Et depuis peu je ressens ce trouble. Qu’ai-je à offrir, quelle permanence donner à cette situation, sans doute aucune, ou une courte durée, le temps s’essouffler les corps. Ce soir donc sans vigueur, Zelda est rester nue près de moi, dévouée comme elle sait l’être, souriante, je n’ai pas vraiment paniqué. J’ai pris ces seins dans ma mains, sa peau est douce et elle a le frisson facile. Elle m’a regardé l’air excité, elle a serré mon sexe entre ses doigts mais rien n’y a fait. Je lui ai dit qu’elle ne m’attende pas pour jouir, et elle a fait un truc que j’adore : elle s’est caressé, ses doigts entre ses cuisses et sa tête posé contre mon torse, et elle a joui.
J’ai craint cette nuit qu’elle ne le prenne pour elle, qu’elle ne me croit amoureux et qu’entre nous cesse cette situation d’adultère, deux être assoyvissant leur désir, que viennent polluer les sentiments passionnés. Mais ce n’est pas ça. Le problème c’est que mon désir est permanent et que grâce à cette situation trop idéale pour moi, je baise quatre ou cinq fois par semaine sans avoir à jouer le jeu de la séduction. Que chaque rapport donne lieu à des jeux longs lents et intenses et qu’aujourd’hui peut-être juste, simplement, aujourd’hui je n’ai pas envie. Il est 5h et je me suis lever sans érection pour vous parler a vous, qui avez choisi de me lire.
Je vais tout vous raconter, mes rencontres et mes états, mes ébats. Parce que j’aime écrire. Comme quoi il y a d’autres choses. Comme un journal, une confession motivée par la prise de conscience que mon désir n’est peut être pas permanent. Et ça me trouble…