Or d'Angers

C’est la fin du printemps sur Angers, et les premières chaleurs de l’été se font déjà ressentir. Le ciel est d’un bleu azur sans le moindre nuage. Je porte une petite robe blanche à fleurs bleues, légère, qui m’arrive juste au-dessus du genou et dont les bretelles forment de jolis noeuds sur mes épaules dénudées. Mes cheveux sont relevés en un chignon lâche qui laisse de petites mèches voleter sur ma nuque.

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maryrobe

Nous avons passé une très belle journée à nous balader, et à prendre l’air, après un petit pique-nique partagé au bord de l’eau. Beaucoup de complicité et de plaisanteries échangées, comme à notre habitude, on se fait rire mutuellement, et ça fait du bien au moral presque autant que ce beau soleil au-dessus de nos têtes. Beaucoup de regards et de sourires aussi, et on se sent à l’aise, tous les deux très ouverts, à pouvoir parler de tout ensemble sans être gênés.

La journée touche à sa fin, et on arrive chez toi. Je suis un peu intimidée car c’est la première fois que je viens, mais tu m’invites à entrer et tu me mets à l’aise tout de suite. Je te confie qu’il était temps que la balade se termine, parce que ça faisait longtemps que je n’avais pas marché et que ça m’a donné sacrément mal aux jambes. Sur le ton de la plaisanterie, tu me rappelles le jour où tu m’avais annoncé tes talents de masseur, « à l’instinct ». Un petit moment de flottement s’étire entre nous, et on ressent tous les deux un peu de tension s’installer, ça nous intrigue. Après quelques secondes, je te regarde droit dans les yeux sur un air de défi, et avec un demi-sourire je te réponds, mutine, comme une enfant : « Chiche. »

Tu hésites pendant une faction de secondes, tu cherches mon regard pour savoir si je suis sérieuse. Comme je continue à te regarder en souriant sans rien dire, tu ne te démontes pas, et tu oses ! Tu m’invites à te suivre jusqu’à la salle de bain. Tu m’y abandonnes et me donnes une serviette, puis tu te retires en m’indiquant que tu m’attendras dans la pièce d’à côté quand je serai prête. Je fais une petite toilette rapide, me déshabille presque entièrement (je ne porte plus qu’une jolie culotte de dentelle blanche très échancrée à l’arrière) et me drape de la serviette que je noue autour de ma poitrine. Elle est un peu petite, elle me couvre à peine jusqu’aux fesses.

Je te rejoins dans l’autre pièce, tu es installé près du sofa, tu portes un pantalon d’intérieur confortable et tu es à présent torse-nu. Ton sourire confiant balaye la pointe de timidité qui m’a de nouveau effleurée et je m’exécute lorsque tu m’invites à m’allonger. On a toute la soirée devant nous, et je sais que tu veux prendre ton temps.

Je m’allonge sur le ventre sur le sofa et essaye de me détendre, en totale confiance.
Tu défais le haut de la serviette et la fait glisser jusqu’au bas de mes reins pour libérer l’accès à mon dos, et un frisson me parcoure en sentant la chaleur de tes doigts effleurer ma peau. J’ai du mal à me détendre. Tu commences à tâtonner pour chercher les points de tensions et de pression, tu me sens fébrile et tendue, et ça te fait sourire. Tu t’interromps un moment pour attraper une bouteille d’huile de massage parfumée qui attendait sur la table, et tu en laisses couler un filet sur mon dos. Je frissonne longuement et lâche un petit hoquet de surprise, c’est froid bon sang ! Tu plaques directement tes paumes à l’endroit où l’huile a atterri, pour réchauffer la zone, et ça me calme tout de suite. Je ferme les yeux et prend une profonde inspiration, m’abandonnant à tes mains.

Je glisse avec délice vers la détente procurée par ce long massage, tu pars de ma nuque, pour te diriger vers mes épaules, mes omoplates, le long de ma colonne vertébrale, le creux des reins. Puis tu remontes les mains le long de mes hanches, ma taille, mes flancs, mes côtes, dans un geste qui ressemble plus à une longue caresse qu’à un geste de massage. Tu hésites une seconde, mais poursuis ta route sur le côté de ma poitrine. Tu te penches un peu sur moi, je sens ton souffle effleurer ma nuque. Je frémis imperceptiblement, tu me sens troublée mais tu ne dis rien, très professionnel.

Tu t’attaques au bas de mon dos, pressant tes pouces sur la ligne des lombaires, tes doigts effleurant ma taille et le haut de mes fesses au passage. Par accident, la serviette se détache et tombe sur le côté, dévoilant mes fesses très peu couvertes. Je rougis un peu, mais me retiens de bouger, guettant tes réactions. Tu me complimentes sur ce que tu vois, et murmure un simple : « Je peux ? » auquel je réponds par l’affirmative, dans un murmure emprunt d’une pointe d’excitation naissante.

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Tes mains continuent donc à descendre, les ongles pressés contre ma peau en une caresse un peu plus sensuelle qui suit avec application les contours du sous-vêtement. Tu fais ensuite couler un peu d’huile sur mes cuisses et commence un massage plus énergique à cet endroit, tu sens qu’elles sont tendues de cette longue marche et tu t’appliques vraiment à les détendre. Je te laisse calmement me manipuler, déplaçant mes jambes à mesure que tu me guides. Tes doigts pressent ma peau, je sens tes pouces glisser sur l’intérieur de chaque cuisse, en remontant petit à petit en de larges cercles. Tu sens ma respiration se faire un peu plus rapide, et je bouge un peu, comme pour me tendre un peu plus vers tes caresses.

Quand tu arrives à mes fesses, par le bas, et y pose tes deux mains à plat pour commencer le massage, je tente de me contrôler, mais je crois que mon état est vraiment très flagrant : j’ai envie que tu continues à me toucher. Tu les masses pendant de longues minutes, en prenant ton temps pour bien détendre les muscles. Tes pouces passent sous mes fesses, puis s’approchent un peu plus du centre, en pressant avec application le long de la raie, puis plus bas, à la recherche de l’aine. Les gestes sont toujours très techniques et portés sur le massage et la détente des muscles, mais je frissonne de plus en plus et le désir commence à se faire un peu plus pressant. Quand tes doigts frôlent par accident le tissu de ma culotte, juste contre l’entrejambe, tu ressens une chaleur humide à travers le tissu. Je laisse échapper un gémissement involontaire d’excitation, puis je rougis fort et je bredouille des excuses paniquées.

Mais tu te prends au jeu, et tu appuies un peu plus tes doigts, directement au centre du tissu. Tu le vois s’imprégner de cyprine chaude et les formes de mon intimité s’y impriment par transparence. Tu te rends compte que je suis trempée, très excitée, les lèvres toutes gonflées sous tes doigts. Ma respiration s’emballe, tu plonges sur mes fesses pour les embrasser à pleine bouche, une main agrippée sur le côté les massant encore, la seconde glissée entre mes cuisses, les doigts jouant coquinement à se frotter contre le tissu de plus en plus mouillé. J’écarte doucement les cuisses, en relevant un peu le bassin, comme pour te lancer une invitation, et tout naturellement tes doigts s’insinuent dans mon intimité, écartant mes petites lèvres dans un petit bruit humide. Tu couvres mes cuisses et mes fesses de petits bisous, d’effleurements du bout de ta langue, et au même moment, ton index atteint mon clito. Je gémis plus franchement, j’ai terriblement envie de tes caresses.

Ta deuxième main écarte ma culotte, et ta langue vient titiller mes lèvres, alors que ton geste se précise sur mon clito. Tu sens mon bassin onduler de plaisir, et tes doigts se mouillent de plus en plus alors que mon excitation coule. Tu les frottes un peu plus vivement contre mon clito, et le plaisir commence à monter doucement, je gémis d’une voix étouffée par mon souffle rapide. Tu me sens monter, mais c’est trop rapide, et tu ne veux pas me laisser craquer aussi vite. Tu recules tes doigts pour me torturer. Je gémis de plus belle, j’ai très envie de jouir. Tu fais mine de revenir me caresser, mais te retire une fois de plus. Et tu recommences à plusieurs reprises. La frustration commence à monter, je suis impatiente, j’ai envie.

Soudain, je me fige en sentant tes doigts venir caresser l’entrée de mon vagin, trempée et luisante. Je suis déjà bien ouverte, cambrée vers toi, toujours allongée sur le ventre, les bras croisés sous ma tête, le visage enfoui dans mes bras pour étouffer mes gémissements de plaisir. Tu sens que je suis prête, et tu glisses directement deux doigts en moi, ta bouche embrasse toujours mon intimité, tu y passes la langue de temps en temps sans t’attarder. Un long frisson me secoue quand tes doigts me pénètrent, je bouge le bassin pour t’inciter au mouvement. Cette position est parfaite, tes doigts reposent directement sur mon point G, mes cuisses commencent à trembler sous l’afflux du plaisir qui a recommencé à monter, et tu accélères d’un coup les va et viens de tes doigts, frottant à l’intérieur de façon si précise que je ne peux plus me retenir de crier tellement c’est bon.

Tu continues, pendant de longues minutes, et tu doses tes gestes pour me conduire proche de l’orgasme, puis t’arrêter, me laisser redescendre un peu, et reprendre de nouveau, pour me torturer de plaisir. Soudain, je ne peux vraiment plus tenir, tes doigts sont profondément enfoncés en moi, et je jouis, très intensément. Tu sens mon vagin se resserrer convulsivement sur tes doigts, je laisse échapper un long râle de plaisir satisfait, tout mon corps secoué par les vagues de l’orgasme. Tu reprends ton mouvement doucement, pas décidé à me laisser m’en sortir à si bon compte, mais je secoue la tête et je te lance un petit regard suppliant par-dessus mon épaule. Je te regarde droit dans les yeux et te souffle d’une petite voix éraillée par l’excitation : « Prends-moi… »

Avec un soupir de soulagement, au bout de quelques secondes, je te sens t’installer sur le sofa derrière moi. Je suis toujours de dos, je ne vois aucun de tes gestes, et c’est terriblement excitant. Je te sens te rapprocher. Apparemment, tu es nu, je sens tes cuisses se plaquer contre les miennes qui s’écartent à ton approche. Je relève un peu mon bassin, geste d’invitation tout autant que de provocation. Une de tes mains se pose sur le bas de mon dos, je te sens tremblant d’excitation toi aussi, et j’adore ce moment. Tu t’avances un peu, et ton autre main guide ton sexe contre le mien. Tu y trempes le bout, le faisant coulisser entre mes lèvres sans pour autant me pénétrer, te délectant de la chaleur et de l’humidité, prenant ton temps pour te faire désirer, me frustrer et me faire brûler d’envie.

Je te sens te presser contre moi et presque t’allonger sur mon dos, tu viens m’embrasser dans le cou, tes bras glissent sous mon corps et tu empoignes mes seins sans aucune gêne, les malaxe dans tes paumes, caresse les tétons entre tes doigts… je sens ton souffle d’excitation près de mon oreille, et j’ai extrêmement envie de toi. Je frotte mes fesses contre ton pubis, façon subtile de t’en réclamer plus. Tu te redresses et te remets à genoux derrière moi, positionne tes deux mains de part et d’autres de mes fesses pour les écarter et avoir la plus magnifique vue sur mon vagin qui s’ouvre et te désire plus que jamais, et d’un coup tu t’insères en moi, glissant entièrement ton sexe jusqu’au creux de mon ventre, au chaud. Ça m’arrache un petit cri de plaisir, et tu soupires fort en même temps que moi. L’excitation me donne de la confiance, et je bouge un peu, d’avant en arrière, pour provoquer les premiers va-et-vient de nos ébats. Tu me suis volontiers, et tes mains agrippent mes hanches pour me maintenir au plus près alors que tu entames une lente et profonde série d’allers-retours. Je gémis sans plus aucune retenue, j’adore ce que tu me fais.

Mes poings se serrent tant le plaisir est fort, je t’incite par de petits coups de reins à accélérer et tu t’exécutes pour mon plus grand plaisir. Je suis trempée, tu sens la cyprine clapoter contre ton bas-ventre à chaque fois que ton bassin vient se heurter à mon entrecuisse. Tes mains se resserrent également sur mes hanches, je te sens en proie à un immense plaisir, et tu commences à perdre le contrôle, ça se sent dans tes mouvements qui deviennent plus désordonnés, compulsifs, saccadés, et tu accélères d’un coup, comme sur la dernière ligne droite. Le plaisir d’un homme a toujours eu des effets dévastateurs sur ma libido, et mon excitation monte en flèche, je crie à présent de plaisir, je t’accompagne, j’accélère avec toi, je me cambre un peu plus pour te sentir aller bien au fond, frotter intensément contre les parois de mon sexe à chaque va-et-vient. Mon corps entier tremble, et je donne de la voix, au moment où un énorme orgasme s’empare de moi et me fait vibrer toute entière. Tu continues pendant plusieurs minutes sans te laisser freiner par mon humeur, prolongeant d’autant plus mon plaisir, mes cris, mes soupirs. Tu te retires à l’instant où tu te sens venir, et je lâche un long gémissement excité en sentant plusieurs petits jets chauds de ton plaisir recouvrir mes fesses, telle une offrande à l’ode de nos orgasmes. Tu frottes quelques secondes ton sexe encore palpitant contre le mien, le temps qu’on redescende un peu, puis tu te poses sur moi et m’embrasse dans le cou une nouvelle fois. Je murmure un petit « merci » plein d’émotions et de bien-être.

Tu me caresses un peu partout pendant de longues minutes, et tu constates que le travail de masseur a été très bien accompli : je suis parfaitement détendue et relaxée, jusqu’au bout de chacun de mes membres, et un sourire rêveur flotte sur mes lèvres.

Quand on se quitte à la fin de ce bel après-midi, nos sourires et l’étreinte brève que l’on échange sur le pas de la porte portent toute la tension d’une complicité nouvelle et d’une promesse d’y revenir.

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Après le sport rien de mieux qu’un peu de réconfort ^^ le massage érotique est bien le meilleur des relaxants ! Très bien écrit :relaxed:

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Très très bien écrit, j’adore tes récits qui m’emmènent loin, vers le desir !

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