Ma tante habite donc un pavillon de banlieue, foutraque et labyrinthique. L’endroit où j’affectionne être hébergé quand je suis chez elle c’est le sous sol. Un escalier y mène, droit et sombre. Puis arrivé en bas, c’est une simple pièce aménagée en studio, lieu de vie da ma cousine, la plus grande fille de ma tante. Un lit simple, un bureau, une armoire pour les vêtements, disposé en wagon, dans la longueur. Et au bout, une porte vitrée qui amène de la lumière. Les vitres sont opaques et cet extérieur c’est un escalier, montant bien sûr, qui donne sur le côté de la maison et me permet d’avoir une liberté de mouvement totale. Je n’en profite pas vraiment parce que j’ai pris de l’âge et que je ne fais plus la bringue comme avant quand je lui rend visite.
Alice s’assoit à la table de la salle à manger et ma tante nous sert un café (encore).
- Alice en personne. on ne se connait pas mais tu as marqué nos esprits à toute la famille. Ivan était fou de toi étant petit. Dit ma tante.
- Ah oui ? répond-elle le sourire large et sincère.
Elle me regarde et pose une main sur ma jambe.
C’est ça moque toi… me dis-je au fond de moi. Et ma tante qui remet une couche.
- La vie t’as mis sur le chemin de mon neveu à nouveau. C’est sans doute un signe. Dit ma tante. Je commence à avoir un peu honte.
- Mais il a une petite amie votre neveu.
Alice me regarde encore avec un grand sérieux cette fois
- Oui je sais. Répond ma tante avec un grand sourire. Allez je ne vous embête pas plus. Alice tu es très très jolie en tout cas.
Ma tante la branche sur son métier, ses enfants, sa vie en général. Puis Alice demande à s’éclipser, justement pour appeler son mari.
- Je n’ai été trop gênante ? demande-t’elle de façon rhétorique.
- T’inquiète pas tata, tout va bien. Dis-je sincèrement.
- Tu devrais l’inviter à dîner et passer la soirée avec elle. Vous vous devez bien ça après toutes ses années. Et vous semblez si bien vous entendre.
Je regarde ma tante avec tendresse.
- Je vais lui proposer. En attendant je descend faire mes affaires.
Je me rend dans mon studio du sous-sol. Alice m’y rejoint. Elle s’arrête au bas de l’escalier et prend un temps pour me regarder de loin. Son regard est suspicieux. Je pense qu’elle ne me comprend pas tout à fait. Je sens qu’elle sonde mes intentions. Je continue mon rangement.
- Ma tante t’invite à dîner.
- Avec toi ?
- Bien sûr avec moi, répondis-je en riant.
Alice s’approche, pose une main sur mon épaule. Nous nous assaillons sur le lit, Alice est à ma gauche.
- Tu en penses quoi toi Ivan ? Tu ne dois pas renter chez toi ?
- Je pourrais prendre la route demain à la rigueur, c’est pas bien grave. Mais… ton mari t’attends non ?
Elle me regarde puis regarde la pièce et comme si c’était sans importance me répond :
- Mon mari je gère. Puis me regardant : « C’est d’accord ».
- Je vais aller lui dire que c’est ok.
Je me lève mais Alice me retient par la main. Elle la sert dans ses deux mains et je sens ses pouces me caresser le dessus des mains. Je me rassois. Elle soulève mon bras et se blottit contre moi. Je l’enlace. Je ne distingue aucun son ni aucune autre sensation que la chaleur dégagée par son corps, l’odeur de son parfum. Je pose mon visage dans ses cheveux et prend une grande inspiration. J’ai l’impression de la respirer toute entière. Dans la douceur de cette étreinte, nous nous effondrons sur le côté pour finir allongés sur le lit, dans les bras l’un de l’autre. Elle pose sa main sur ma poitrine. Puis elle passe sa paume sur ma joue et revient sur ma poitrine. Elle me regarde. Puis ferme les yeux. Je la suis. Je me rend compte que la configuration d’un lit simple n’est plus du tout suffisant à nos âges, pour des gars comme moi au moins. Puis je m’assoupis…
Cette proximité retrouvée est douce et fiévreuse. Il fait chaud mais nous nous retrouvons dans la chaleur de l’autre comme si c’était l’hiver. Quand je reprend mes esprits, je me demande combien de temps j’ai dormi. Alice est toujours dans mes bras. je dois aller prévenir ma tante pour le dîner. Alice me sourit. « Je vous rejoins dans un instant. »
Ce moment que je qualifierai de câlin, m’a laissé sur une impression de flotter sur un nuage. Se donner réciproquement cette douceur, cette tendresse sans mots et sans paroles… C’est finalement trop peu souvent que ces choses là arrivent vraiment, du moins plus à mon âge. Quel bonheur ! Un véritable retour en arrière, à l’époque où je l’appelais mon amoureuse.
Lorsqu’elle remonte du sous-sol, je la sens elle aussi dans une attitude légère. Sa coiffure est un peu relâchée ce que remarque en souriant ma tante. Et elle semble décontractée, apaisée. Nous dînons comme si je présentais ma copine à ma tante. Et sans incident notable, le dîner prend fin. Il est près de 23h. Alice lâche avec regret et tristesse : « il faut que je rentre Ivan ».
Je la regarde et j’acquiesce.
- Même si tu habites à 500 m, j’aimerais te raccompagner chez toi, c’est plus sûr.
- D’accord. Merci.
Nous quittons le pavillon pour une marche lente et d’abord silencieuse. Puis elle rompt le silence :
- Elle est géniale ta tante. Vous vous ressemblez beaucoup.
- Je sais. C’est quelqu’un de bien qui a eu son lot de galères.
Ma tante en a pas mal parlé pendant le dîner. Nous longeons maintenant la cour de notre école primaire.
- Avec les copains, on grimpait pour aller jouer au foot le week end, parce que les cages étaient mieux que sur le terrains urbains, lui dis-je.
- Je ne me souviens pas ? T’aimais tant que ça l’école ?
- Pas vraiment mais j’aimais avoir la cours pour nous.
- Tu grimpais par où ? me demande-t’elle.
- Je vais te montrer.
Les grilles sont hautes et surmontées d’une structure métallique en dent de scie. Sauf à l’endroit de la sortie de véhicule à l’arrière de l’école. Nous nous arrêtons à cet endroit, mon regard nostalgique sur le portail. Alice elle me sourit de façon malicieuse. Puis elle prend les barreaux du portail à deux mains, pose un pied sur la poignée et bascule d’un geste dans la cours. Le portail doit bien faire 2m30, son gileté est époustouflante. Elle est là de l’autre côté à me sourire à travers le jours des barreaux… Je la regarde avec admiration. Puis elle part en courant dans l’obscurité de la cours.
Un instant je me demande ce que je fais là. Puis je réalise qu’il n’y a pas d’autre option, je doit hisser mes 95 kg par dessus le portail. La tactique est la même, moins l’agilité, moins la grâce et plus la douleur. Mes mains hurlent, les côtes hurlent et mes pieds à réception me donne l’impression d’avoir éclater dans mes chaussures. Alice est quelque part mais je ne sais pas où. J’ai fais un boucan pas possible. Je me rend compte que je suis ridicule.
J’avance doucement, je regarde à l’extérieur si l’on ne nous a pas vu ni entendu. En fait je suis anxieux. Au milieu de la cours, il y a un château fait de bout de bois, de métal et de cordes tendus, du type que l’on trouve dans les jardins et qu’affectionne les enfants pour y escalader et jouer leur scenarios. Ce château n’existait pas à mon époque. Le terrain de foot, en bitume, lui est toujours là au fond, près des tables de ping pong. Tout le long de la clôture, un espace vert border de barrière en bois où nous nous asseyions et où j’ai déclaré ma flame à Alice.
Alice est dans le château c’est évident. Je dois me baisser pour pénétrer dans l’enceinte. Puis je dois grimper à une échelle pour passer un pont en cordes. Mon sens de l’équilibre précaire me cause quelques frayeur dans l’obscurité. Mais j’arrive au bout puis le donjon. Un accès à quatre pattes dans un tube en plastique m’arrête. Je choisi la solution extérieur. Mettre les doigts dans le jour entre les murs de bois et la structures en métal. J’y parvient. Je passe ma tête par le hublot et détale sur le sol du dernier étage du donjon. Il n’y a pas de quoi tenir debout. Un petit couloir mène au perchoir d’où part un tobogan. Je m’avance et accède au perchoir tête baissée, pas le choix.
Alice surgit et me saute au coup. Je sursaute et chute sur mes fesses. Alice me tombe dessus, m’enjambe, dans l’hilarité totale. Mes mains sur sa taille, ses bras autour de mon coup. sa bouche à deux centimètres de la mienne. Elle dépose un baiser en premier. J’entrouvre la bouche, pince légèrement sa lèvre inférieure de mes lèvres. Je sens sa langue passer doucement sur ma bouche, je glisse la mienne contre sa bouche. Nos gorges s’écarte et nos mains deviennent plus fermes. Nous nous embrassons passionnément l’un contre l’autre au sommet d’un jeu d’enfant. Un point culminent d’une partie commencée il y a 27 ans. Je sens ses muscles dorsaux sous mes doigts. Alice est une gymnaste assurément, son corps est ferme et musculeux. Sa bouche est brulante et sa langue est douce. Le baiser est un brasier, nous nous buvons l’un l’autre, nos fluides buccaux s’échangent, se déversent et s’aspirent. Quand elle se relève, elle sent entre ses jambes que j’ai pris du volume.
Elle se relève un peu, tâte mon entrejambe, me regarde. Sans mot dire, elle défait la braguette de mon pantalon, extirpe mon sexe en érection de mon boxer, relève sa jupe qui l’empêche d’écarter les jambe et écarte enfin sa culotte ou son string, à ce moment, je n’en suis pas bien sûr. L’enfant dont j’était amoureux et qui a grandit comme moi est en train de saisir mon sexe et de le placer sur son vagin. La femme qu’elle est devenue s’assoit doucement sur la verge endurcie de l’homme qui fût jadis un enfant éperdue de sentiments chastes et innocents.
Je la sers contre moi, elle respire de manière profonde sans gémir, j’accompagne les mouvements de son bassin en lui agrippant les fesses et savoure l’engourdissement que me procure sa chatte musclée glissante sur mon pénis gonflé.
Le confort est absent, je sens le granuleux du sables et des cailloux qui jonchent le sol de la cabane de manière éparse. Et de plus j’ai mal au dos. Mais elle accélère les mouvements et sa respiration s’affole, son excitation monte, j’entend maintenant sa voix « Mmmmm… Hmmmmm… Ohhh… Mmmmmm »… Elle gémit, elle se redresse. bascule vivement son bassin, je me sens la pénétrer profondément. Je sens sa chatte brulante déverser un torrent d’excitation. Elle redresse la tête et s’extirpe avec une grande vitesse de l’étreinte. Elle disparait complètement de ma vue me laissant dans mon donjon, pantalon baissé.
« C’est Catseyes cette meuf ! » je m’exclame d’agacement. Je comprend qu’une lumière parcoure la cours de récré. Je me rajuste et m’extirpe du donjon par le tobogan.
Mon cœur fait des bons gigantesques dans ma poitrine tant j’ai eu peur. Aveuglé par une lampe torche, mon réflexe est de voir sir je suis bien rhabillé. C’est le cas.
Je répond oui sans hésiter.
- Vous savez que c’est interdit ?
- Oui… je sais. En fait je…
Les deux agents de police entrés dans l’école entreprennent gentiment de me raccompagner, écoutant mes mièvrerie sur mon enfance, expliquant ma présence dans l’enceinte de l’établissement. Il boucle l’école, la directrice a dû venir de nuit pour leur ouvrir. Sincèrement je suis gêné et je me confond en excuse. Elle ne prend même pas la peine de me répondre et rentre dans sa voiture. Les agents insistent pour me ramener chez ma tante.
- Au revoir et encore désolé pour tout.
Je rentre dans le pavillon endormi de ma tante, hébété et honteux. Il est pas loin de minuit. Je décide de passer un coup de fil à Coline. Je prend mes quartiers. Je lui raconte ce qui vient de se passer, la vérité. Coline explose littéralement de rire au téléphone.
- Ah la honte que t’as dû te prendre ! Une chance qu’il t’ai pas pris la bite à l’air, je pense que tu dormirais pas chez ta tante cette nuit.
J’étais entre la honte, la culpabilité et l’autodérision totale. Finalement, sa bonne humeur communicative me fait basculer dans l’humour. C’était juste drôle… Et un peu plus que ça. Elle finit par :
- T’as fini par la baiser finalement, t’as pas tout perdu.
- Oui… enfin…
- Oui bon, t’as pas terminé, ben tu sais quoi faire. Et demain, tu viens me retrouver, on ira jusqu’au bout.
- Ok… ça marche… J’ai hâte Coco, je t’embrasse.
Nous raccrochons. Je m’allonge sur le lit. Je regarde mon téléphone, pas de nouvelle d’Alice. J’hésite à l’appeler, elle est sans doute rentré chez elle, je ne veux pas trahir son mensonge probable. Je me ravise. Nous prendrons des nouvelles plus tard.
Et on toc à la porte du jardin qui donne au sous sol. J’allume et ouvre sans véritablement de surprise en fait. C’était Alice. Elle affiche un grand sourire, oui met la main devant la bouche et éclate de rire. Elle se pli littéralement en deux et entre en chancelant tant le fou rire est incontrôlable. Moi je souris. Je n’en suis pas encore à rire aux éclats mais le fait est que… je suis heureux qu’elle soit là. Elle se calme un peu, et se montre elle même du doigt avec un grand sourire : « Catseyes ! » dit-elle.
Elle éclate à nouveau de rire… je la regarde sans rien dire, sourire en coin mais l’air de dire « T’as fini ? ». Et elle :
- Tu m’as fait tellement rire « C’est Catseyes cette meuf ? »… oh mon pauvre Ivan. C’est chaud, on a faillit finir au poste…
Elle reprend son souffle et me regarde.
- Tu faisais parti de ceux qui fantasmais sur Catseyes alors ?
- Bien sûr c’est toute ma jeunesse, ma sexualité entière s’est construite sur elles.
- Tu fantasmais sur un dessin animé ?
- Bah… elles… oui… bon… j’étais jeune ok ?
- Ahahaha !
Elle s’approche et pose un doigt sur mes lèvres et soudain, presqu’en chuchotant :
- Tu as toujours voulu faire l’amour à une Catseyes pas vrai ?
Touché… Il est minuit. Notre nuit commence.