Il est convenu que tu laisseras la porte d’entrée ouverte. En haut des escaliers, la dernière porte au fond du couloir. Tu m’attendras, allongée en nuisette sur ton lit. Tu seras encore chaude de sommeil. Tu te caresseras.
En surimpression sur le pare-brise qui avale la route menant chez toi, cette vision de tes caresses. Je m’imagine t’observer sans que tu ne me voies. Me déshabiller en silence sans quitter des yeux ta main entre tes cuisses, ton doigt qui joue avec ton clitoris.
Je ne suis plus qu’à quelques minutes. Je t’envoie un message : je suis bientôt là. Tu me réponds d’une photo de ta main pressant un sein : je suis déjà trempée.
La porte s’ouvre sans un bruit. Je retire mes chaussures, monte l’escalier qui a la délicatesse de ne faire aucun bruit. La porte de la chambre est ouverte. Tu as mis de la musique. Une penderie à l’entrée me cache opportunément à ta vue tout en me laissant voir la moitié de ton corps, du nombril jusqu’aux pieds. Ils sont posés sur le lit, tes jambes pliées et largement écartées. Tel que je l’avais imaginé. Tu n’as pas perçu ma présence, je crois. Je profite du spectacle. Tes doigts qui vont et viennent lentement en toi, luisants. Tes soupirs et tes gémissements presque imperceptibles. Je me dévêts le plus silencieusement possible. Tes caresses se figent soudain. Je fais de même, retiens ma respiration. Après une courte éternité, tes doigts reprennent leur ballet. Me voilà nu. Je bande. Très dur. Je profite encore un bon moment du spectacle tout en me caressant. Quelques pas me séparent de ton sexe. Tu n’as le temps d’ouvrir les yeux que pour voir ma bouche fondre sur lui.
L’excitation intense provoquée par ce scénario, le long cunni qui a suivi et la fellation interminable que tu m’as ensuite offerte ont eu raison de moi trop vite, lorsque tu es venue t’asseoir sur ma queue emballée. J’ai senti ta déception. Tu voulais te sentir remplie, longuement. Nous avions heureusement toute la matinée devant nous. Une petite heure autour d’un petit déjeuner -café, croissants, caresses et baisers - à discuter de tout et de rien, de nos vies, de nos libertinages respectifs, de certaines anecdotes cocasses, et l’envie d’un deuxième round n’a pas tardé à poindre dans nos bas-ventres respectifs.
Je ne sais pas pourquoi tu étais agenouillée sur le lit. Je suis venu me coller derrière toi, ma queue glissant le long de ta fente, mes mains pétrissant tes seins et ma bouche dévorant ton cou. Et j’ai eu envie de ton cul. Tu m’as dit que tu me voulais là, toi aussi. J’ai enfilé une capote, tu t’es allongée sur le ventre et je suis rentré en toi. Jamais je n’avais sodomisé personne aussi longtemps, avec autant d’ample et lente fureur. Je me suis senti puissant, enfoncé en toi, t’écrasant de tout mon poids et buvant tes gémissements et tes cris à même ta bouche.
Tu as fini par me demander de te prendre en missionnaire. J’ai changé de plastique, j’ai admiré la tienne encore une fois, indécente et offerte devant moi. Magnifique. J’ai pénétré ce sexe trempé qui m’appelait. Lentement, te baisant avec douceur. Je t’ai emplie longuement. Ma première jouissance, trop rapide, me permettant maintenant de pénétrer à ma guise, de choisir le moment de me laisser aller. Comme j’aime ces parenthèses de maîtrise totale…
J’ai fini par me retirer de ton sexe, du latex. Mis à nu, j’ai posé mon gland sur ton clitoris et j’ai joui, là, râlant en regardant mon sperme couler entre tes lèvres.
Midi était proche. Tu m’as offert un verre avant que je ne reparte. On a discuté encore un moment et tu m’as parlé d’une histoire de glaçons. Il fallait que j’essaie, je t’ai demandé si je pouvais me servir dans ton freezer. J’ai joué un moment avec lui et ta chatte encore brûlante. Pas trop longtemps, mon Ricard manquait de fraîcheur lui aussi. Il fut délicieux.