Un petit matin de semaine rythmée par l’ordinaire mais avec au creux du ventre une impatience extra-ordinaire…
Douches, tartines à emballer, vérifications d’usages, un goûter et des bisous.
La porte se referme, une autre s’ouvrira bientôt sur une dimension intime, secrète et précieuse.
Une porte se referme et derrière je m’agite, rituel de passage vers un monde de soie, de dentelle, de bougies, de luxure…
Je choisis avec soin ma tenue, je tapote les coussins, rend vie à mes boîtes complices, frissone au cliquetis du métal, mes seins se dressent, mes sens s’activent autant que mes bras.
Tamiser la lumière…
Fermer les tentures…
Aménager notre bulle.
Message attendu…tu es au parking…tu te rapproches et mon poul s’accélére. Mon ventre se contracte de désir. Je t’imagine, j’imagine les frémissements de ton corps sous les couches de tissus, imperceptible aux yeux des passants.
Un son strident mais merveilleux résonne enfin…
Ta voix dans l’interphone…
Tes pas dans l’escalier…
Nos sourires…
La porte se referme et nous eloigne du reste du monde.
La porte se referme…
Les corps se retrouvent
Les plaisirs se réveillent
Plus palpables, plus réels, plus complices, plus charnels à chaque fois.
Tu es là sous mes doigts
Ma.bouche frôlera bientôt ta peau
Mes seins atteriront bientôt sous tes doigts, un teton tendu de désir coincé entre ton pouce et ton index, tu inviteras mon plaisir jusqu’à mon premier cri.
Blottie contre toi, la tête collée contre ta poitrine et ton sexe dardant contre mes reins mais mon corps sera irrémédiablement arrimé au tiens…avec force et douceur…
Douce ta main caresse mes cheveux
Puissants…tes doigts me.torturent.
Irrésistiblement j’ondule, me tortille de douleur et de plaisir entremelés entre tes bras…
Tu me maintiens, tu me tiens, je suis tienne…
Nous rejoignons la chambre…
Je te veux, je le veux, je nous veux…
Je m’installe dans le fauteuil de bureau…je te regarde…
A ma gauche, il est là, il nous attends et brille à la lueur de la bougie.
En moi un brasier flamboie.
Vite profiter…te toucher…savourer la liberté et le contact de ta peau…
Je me sens plus féline…plus câline que jamais…te toucher à ce moment là est la plus belle chose du monde.
Vite te déshabiller… jouissances mentales du bruit de ta ceinture, du textile qui tombe dans un bruit sourd sur le sol…mon souffle qui court sur ta peau.
Vite baisser ce dernier rempart de tissu…avec délicatesse prendre soin de ta virilité …t’admirer… te toucher et la voir épanouie entre mes mains.
Vite poser mes lèvres…te dévorer…te savourer…retrouver la texture de ta peau…déguster avec gourmandise cette perle de plaisir qui me fascine.
Entendre ton souffle…relever la tête et voir ton sourire…
Puis ce tst… tst…Le signal…douce douleur de la privation…
Tu le saisis…
Terrible vertige d’un bruit de chaîne…
Nos yeux se cherchent et j’aime ce moment plus que tout.
Je lis dans ton regard ton envie de me posséder…nos yeux sont plus forts que les mots …
Avec force et douceur
Avec sagesse et désir
Avec rage et passion
Avec confiance et soumission
Avec un brin de peur et une lueur de malice.
D’une main tu remontes lentement mes cheveux avec délicatesse… tu m’observes avec attention…je me sens à cet instant unique et belle…mon cou se tend exagérément vers ton visage …je veux t’offrir la possibilité d’y lire ces émotions si intenses.
Chaque seconde est précieuse…je savoure chaque geste.
Pose mon visage contre ton ventre, embrasse la paume de ta main et ferme les yeux…ton odeur et tes gestes m’enivrent…celle du cuir envahit maintenant mes narines…puissante…étourdissante…
J’ai envie de ta bouche…
Ta main droite se pose délicatement autour de ma gorge…mon souffle s’accélère…
Tes mains entourent mon cou et glissent vers ma nuque…
Tu fermes l’attache et je sens immédiatement en moi une fissure…ma fissure…un entrebaillement…une lumière qui s’infiltre…une autre porte qui s’ouvre …une sensation de liberté…un monde sans murs …tout est apparent…simple et à perte de vue…il n’y a plus de limite…
A nos pieds invisibles, il y a le carcan de la bienséance…les codes…les normes, les vestiges de la morale, les verrous que l’on s’impose seul, les trublions de la vertu et du quant dira t on.
A mon cou, il y a une chaîne froide et lourde, elle descends entre mes seins et forme une boucle.
Entre toi et moi, il y a ta main qui la saisit…ta force qui m’incite à me lever et me poste face à toi.
Je sais les règles…je ne peux te toucher.
L’envie de toi est folle, hurlante, triomphante, dévorante.
Je te veux contre moi, je veux t’embrasser, te caresser, te sentir, me frotter, mordre tes lèvres, passer ma main dans tes cheveux, empoigner tes fesses fermement…
Me priver momentanément de toi accentue ce besoin de toi…
Le désir explose, eclate dans ma chair mais je reste impassible… je sais …ne pas bouger, être obéissante…t’attendre…te désirer… espérer…
Mes mains sont posées comme tu le désire sur mes cuisses… mais mon corps se cambre…cherche ta chaleur ton contact… pas si sage que ca finalement…
Tu t’ecartes cruellement, m’évites et me rappelle à l’ordre…
Ton regard est limpide
Je t’obeis et me dompte pour toi.
" Bonjour ma petite violette "
" Bonjour maître"
Je suis toute à toi… corps et âme…je me livre à tes désirs car je sais que nous y trouverons tant de belles choses …
Tu poses mes mains sur le montant du baldaquin …
Tu es dans mon dos …je ne peux pas me retourner…
Je sais que je dois attendre… Je souris …
J’entends soudain le bruit familier d’un sachet froissé, il envahit mon ventre d’une chaleur brûlante.
Mes papilles participent à mon excitation.
Je perçois l’humidité de mon sexe qui rejoins mes cuisses …
Tout en moi se rappelle nos débuts…nos folies et le chemin fait à deux… la folie que tu as eu d’associer une saveur si intense à nos plaisirs…mon incroyable amant…mon complice …mon cher mr violette…
Je suis prête…
Ton index se pose sur mon menton…
« Ouvre la bouche… »
Elle et moi allons fondre sous tes caresses …